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Les galettes et crêpes bretonnes (Bretagne)
Saviez-vous que le sarrasin qui entre dans la composition
des galettes et des crêpes, fut ramené d'Asie,
au XIIème siècle par les croisés? Il trouva
dans les terres acides de Bretagne un milieu favorabe à
son développement.
A l'origine, la galette
et la crêpe étaient, non seulement de facture différente,
mais encore d'origine territoriale diverse : - la
" galette " de sarrasin, issue semble-t-il de Haute-Bretagne,
se cuisait à la poêle, sur une seule face et restait
souple et tendre. On pouvait la couper en fines lanières
pour agrémenter soupes et bouillons ou la garnir, encore
chaude, d'ufs, de pâté, de saucisses, de sardines
et de multiples autres produits locaux.
- la crêpe de
sarrasin, beaucoup plus croustillante, était très
répandue en Basse-Bretagne. Elle s'obtenait en battant
longuement la pâte " au poing " et se cuisait,
sur les deux faces, sur deux tuiles, pierres ou biligs en fonte.
Très difficile à manier, car trop friable, les crêperies
ont abandonné sa fabrication pour privilégier la
galette, plus facile à garnir. On ajoute maintenant à
la pâte, originellement constituée uniquement d'eau,
de sel et éventuellement de cidre, quelques ufs,
du lait, du beurre fondu et un soupçon de farine de froment
pour assouplir la texture et en affiner la saveur.
Les crêpes de
froment sont apparues au début du siècle avec la
vulgarisation de la farine blanche, autrefois hors de prix comme
le sucre, le miel et les confitures. Elles sont aussi fines que
les " crêpes " de sarrasin, mais plus souples
grâce aux ufs, au lait et au beurre qu'elles contiennent.
Elles peuvent être garnies de multiples façons :
beurre, sucre, miel, chocolat, fruits frais et compotes, etc.
Les galettes de sarrasin
sont encore de nos jours le plus souvent utilisées avec
des garnitures salées ( ufs, jambon, fromage, saucisses,
pâté, fruit de mer, etc. ) Bien qu'une galette beurre-sucre
ou confiture soit un véritable délice.
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Le
berlingot de Nantes (Loire-Atlantique)
©
SICA
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Saviez-vous
que l'origine du nom "berlingot" viendrait
peut être du nom de la coiffe des Nantaises :
"le bergot", qu'elles mettaient, au XIXème
siècle, pour vendre, à travers les rues
de Nantes, des petits cornets de friandises en forme
d'escargot?
Par ailleurs,
vous le savez peut être que le berlingot de
Nantes a un homologue à Carpentras. Mais l'histoire
de leur parenté est bien obscure : qui est
le père? qui est le fils?
Carpentras fait remonter la naissance du berlingot
au XVIème siècle, mais sans preuve à
l'appui, tandis que Nantes revendique sa paternité
à la fin du XVIIIème siècle :
le berlingot selon elle, serait né en 1780,
dans une petite confiserie de la place Royale, qui
se nommera quelques années plus tard : "A
la Renommée des Vrais Berlingots Nantais".
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- Le
cachou Lajaunie (Haute-Garonne)
©
SICA
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Saviez-vous que
ce petit bonbon à la réglisse vit le jour
en 1890 à Toulouse, chez un pharmacien nommé
Léon Lajaunie?
Son succès immédiat tient tout autant de son
savoir-faire que de l'ingéniosité de son emballage.
La fabrication de la petite boîte jaune fut conçue
de façon à tenir dans une poche. Sa conception
fut confiée à un ami horloger et sa fabrication,
aux frères Sirven, imprimeurs et fabricants de boîtes
métalliques, qui reprennent la marque en 1906.
A l'heure actuelle,
plus de 10 millions de boîtes jaunes sont venudes
chaque année, soit une boîte toutes les quatre
secondes!
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- Le
cannelé bordelais (Gironde)
Saviez-vous que le
cannelé serait né il y a bien longtemps, dans le
Couvent des religieuses de l'Annonciade de Bordeaux. Celles-ci
fabriquait de petites friandises en forme de bâtons appelées
"canelats" ou "canelets".
Leur recette disparaît dans la tourmente révolutionnaire
en 1790. Mais la petite histoire raconte que vers 1830, le petit
gâteau de farine de blé et de maïs cuit a la
braise, dans un moule en bronze cannelé aurait ressurgi.
Aujourd'hui, le moule cannelé est toujours indissociable
du cannelé. Il est maintenant en cuivre étame et
non plus en bronze.
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