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Régions Sud/Sud-Est

Le saviez-vous

 

  • Le calisson d'Aix (Bouches du Rhône)

© SICA
Le calisson est une friandise à base de pâte d'amande, pâte issue d'un broyage fin d'amandes et de fruits confits (melon, pêche ou abricot), posée sur une feuille d'hostie à la farine de riz, recouverte de glace royale et découpée en losange.
Il existerait plusieurs origines du calisson : une française et une italienne.
En France, il aurait gagné sa réputation à la suite de noces du roi René et de Jeanne de Laval. Cette dernière connue pour sa bougonnerie quotidienne et son austérité aurait trouvé le sourire en goûtant une bouchée de cette douceur élaborée par le pâtissier du roi et désignée par la cour "di calin soun " (ce sont des câlins).
Autre origine : le calisson viendrait d'Italie, qui en faisait un usage liturgique au XVIIè siècle contre la peste, béni par l'Archevêque qui garantissait aux fidèles qui en consommerait leur préservation de l'infection. Présenté, à la place de l'hostie, dans les calisses, le prêtre appelait les fidèles avec ces mots : " venite ad calicem ", et la réponse des fidèles en provençal était " venes toui i calissoun " : le mot calissoun altéré avec le temps serait devenu calisson.

Dans son dictionnaire provençal, F. Mistral attribue le mot calisson à la transformation au cours des temps du mot canissoun (une claie de roseau tressé) sorte de biscuit à la pâte d'amande.
La spécialité telle qu'on la reconnaît aujourd'hui date de 1854 où S. Bicheron ouvre la première confiserie consacrée à cette douceur, vingt ans plus tard, Léonard Parli prend le relais et fait toute la renommée du calisson à Aix.

  • Les fruits confits d'Apt (Vaucluse)

Le confisage est une technique de conservation des denrées ancestrale. Cette tradition remonte aux romains. Pour la conservation, plus qu'à produire des gourmandises, les fruits confits dans le sucre se conservent sans altération, et permettent la dégustation de fruits en tout saison.
Au moyen âge ils figurent sur les tables d'apparat et sont réservés aux hôtes de marque.
Dans le sud de la France, c'est la multitude de fruits qui encourage la pratique de cette technique…

  • Les pastilles au sel de Vichy (Allier)

C'est au XIXè siècle que l'on découvre les bienfaits des eaux thermales de Vichy. Un chimiste, Daret, en extrait les sels minéraux et a l'idée de les diffusés sur un support sucré et d'y ajouter un arôme naturel de menthe ou d'anis. Il crée alors une pastille contenant les principes actifs de l'eau de Vichy. Il faut attendre leur diffusion par le pharmacien Bertillat pour que ces pastilles trouvent leur essor. Daret cède la formule de la fameuse pastille au pharmacien qui lui donne sa forme octogonale caractéristique que nous lui connaissons aujourd'hui. C'est par leur fabrication dans l'ancien couvent des Célestins que les pastilles prennent le nom de Pastille Vichy (marque déposée). On disait alors qu'une consommation de 8 pastilles par jour garantissait les même effets qu'une cure à la station thermale.

Aujourd'hui ce sont plus de un milliard de pastilles produites et distribuées à travers le monde.

  • La Réglisse d'Uzès (Gard)

© SICA
La réglisse est issue de la racine d'une plante utilisée pour ses propriétés officinales.
Les égyptiens l'utilisaient en macération avec d'autres plantes pour lutter contre la peste, les grecs l'associaient au miel comme remède contre la toux, chez les romains sa mastication calmait les douleurs d'estomac.
Au Moyen-Age, c'est la seule plante connue avec le miel utilisée comme édulcorant.
C'est au XVIIè siècle, en Angleterre, avec George Dunhill, qu'est fondée la première fabrique de bonbons à la réglisse.
En France, en 1862, Henri Laffont ouvre une usine de réglisse à Uzès. L'entreprise familiale se développe rapidement, et bientôt la marque ZAN qui est déposée en 1884, devient partout en France synonyme de friandises en réglisse et permet à cette dernière de s'épanouir sous une multitude de formes et de présentations. En 1970, les sociétés Ricqlès et Zan fusionnent sous le nom de " Société Riqlès-Zan" à laquelle vient s'ajouter Florent en 1975. La marque est rachetée par Haribo en 1986, le groupe prend le nom de Haribo-Ricqlès-Zan.

  • Le nougat de Montélimar (Drôme)

On date l'apparition du nougat dans le troisième quart du XVIIe siècle, époque où commencèrent à produire les premiers amandiers introduits quelques années plus tôt dans la région par Olivier de Serres.
Les amandes mêlées au miel de Provence ou des Alpes se substituèrent au gâteau de noix, "nux gatum" ou "nougo" . Cette transformation devint et resta l'apanage et la spécialité de Montélimar qui adapta une nouvelle formule dans laquelle l'amande remplaçait la noix
L'appellation "Nougat de Montélimar" est réservé à des produits contenant au moins 30% d'amandes émondées ou 28 % d'amandes émondées et 2% de pistaches et 25% de miel par rapport aux matières sucrantes mise en œuvre. L'appellation "Nougat" est réservé à des produits contenant au moins 15% d'amandes ou de noisettes.

 


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  • Les papillottes de Lyon (Rhône)

Ce sont des bonbons de chocolat fourrés de pâtes d'amande, de pâte de fruit, de praline ou de nougat.
Nées il y a 150 ans de l'idée du confiseur pâtissier Papillot. Il constatait la disparition régulière de friandises de son magasin. Un jour il surpris son commit qui les dérobait et les enveloppait dans un billet doux qu'il destinait à sa belle.
Il utilisa cette idée et conçut pour ses bonbons un emballage de papier multicolore frangé aux extrémités, qu'il confectionna pour les fêtes de fin d'année. A l'intérieur il glissa des messages amusants : rébus, charades, proverbes…

  • Les marrons glacés de Privas (Ardèche)

C'est un ingénieur des Ponts et Chaussées, Clément Faugier, qui en 1882, créé avec un confiseur ardéchoix, la première fabrique industrielle de marrons glacés. Cette initiative a pour buts d'endiguer le chômage causé par la crise de la sériciculture et d'utiliser la production de marrons ardéchoise.
Même s'il s'agit d'industrialiser la production, les pratiques restent artisanales : les marrons sont pelés manuellement, puis cuits et trempés dans un bain de sucre à la vanille. Mais les marrons glacés sont fragiles et il faut trouver un système de conditionnement qui permette déjà la conservation des marrons, et la préservation de leurs qualités. Après plusieurs recherches Cléments Faugier a l'idée d'emballer ses marrons dans un papier sulfurisé et de les conditionner dans des boîtes métalliques hermétiques (d'où on a chassé l'air, c'est la conservation sous vide). Ce conditionnement est mis à l'épreuve par un voyage aller-retour par bateau à voiles entre Privas et Zanzibar. Au retour, les marrons sont absolument bien conservés et n'ont rien perdu de leur saveur.